Analog

I rarely shoot film anymore, maybe once or twice a year. Here I bought a roll of Kodak Color Plus, ISO 200, which I shot with my only analog camera, the Nikon FM, which has a 50mm f/1.4 Nikkor ai lens. No light meter; I had to use a different light metering app on my iPhone to measure the light. It felt overexposed, which I guess is a thing with colour negative film. I didn’t process and scan the film (Studio Argentine on Rachel Street did the job). They did the JPEG, which I didn’t touch afterward. Although I’m not really a fan of this film (too much yellow), I liked the results it gives with portraits.

I have a complex relationship with film. I appreciate its aesthetic appeal and strive to replicate it in my digital work. My favorite films from the past were those shot with TriX and Kodachrome 200, as they achieved the look I desire. However, using an analog camera can be both satisfying and frustrating. The tactile experience of clicking the shutter and cranking the camera is enjoyable. Nevertheless, the cost of film photography is a significant consideration. If I were richer, I would undoubtedly invest in a better camera and shoot more frequently. For now, I adhere to a once-a-year schedule. //

Je utilise rarement des pellicules, peut-être une ou deux fois par an. Ici, j'ai acheté un rouleau de Kodak Color Plus, ISO 200, que j'ai photographié avec mon seul appareil photo analogique, le Nikon FM, doté d'un objectif Nikkor ai 50 mm f/1.4. Pas de posemètre, j'ai dû utiliser une application posemètre sur mon iPhone pour mesurer la lumière. Le résultat semblait surexposé, ce qui, je suppose, est le problème avec les films négatifs couleur. Je n’ai pas developpé, ni numérisé le film (le Studio Argentine sur Rachel Street a fait le travail). Ils m'ont donné le JPEG, que je n'ai retouché par la suite. Même si je ne suis pas vraiment fan de ce film (trop de dominance jaune), j’ai aimé le résultat qu’il donne avec les portraits.

J'ai une relation ambiguë face au film. J'aime son apparence, et j'essaie de le reproduire sur mon travail numérique. Mes films préférés à l'époque étaient TriX et Kodachrome 200. C'est le look que je veux. Mais en fait, l'utilisation d'un appareil photo analogique est à la fois satisfaisante et frustrante. Satisfaisante pour le clic et le l’embrayage du film. C'est tactile. Le premier et le dernier problème est le coût. Si j'étais plus riche, il ne fait aucun doute que je le photographierais davantage avec un meilleur appareil photo analogue. Pour l'instant, je vais sortir mon Nikon une fois par année.

Fractions

One fraction at a time.

Kodachrome

It’s a movie on Netflix, one of those independent movies where the older generation reunites with the younger one, will they reconcile? (Won’t spoil it for you): It’s a classic story. If a bit cliched. But what’s the attraction for me? He’s a photographer who uses a Leica m4-p (my former old camera!) and wants to process 4 old Kodachrome (my favourite colour film!) rolls before they close the last lab forever.  Like I said, cliché.

Nevermind the tired trope about analog film being superior to digital, calling it electronic dust as if you can’t print from digital file. As if prints can’t burn or disappear or get damaged. As if you can’t make digital files look like film.

(The romanticizing of film gets on my nerves. It was (is) a dirty business, with lots of chemicals. Nothing romantic about that touching and inhaling those chemicals that many threw it out down the sink back in the good old days! How’s that for romance? But let’s not get into that.)

The thing that struck me was the old man’s definition of a photographer: “We’re so frightened by time the way it moves on, the way things disappear. That’s why we’re photographers. We’re preservationists by nature. We take pictures to stop time, to commit moments to eternity. Human nature made tangible. About as good definition of art as any, I guess. “

I understand this. I believe photography is the recording of history of time.  1/60 seconds at a time. This month alone I took and retain around 560 photos each representing 1/60 seconds on average, that’s about 9 seconds of my life in this city. It seems futile. But it is a moment in time forever frozen. Visual history, meaningful or meaningless yet remembered.

That’s what photography is all about for me as a former history student. In 20, 40 years someone will find my pictures and will have an small idea of what our lives were like in 2024.

Une fraction à la fois.

Kodachrome

C'est un film sur Netflix, l'un de ces films indépendants où l'ancienne génération se réunit avec la plus jeune, vont-ils se réconcilier ?(je ne vous gâchera pas la fin) : c'est une histoire classique, si un peu cliché. Mais quel est l'attrait pour moi ? C'est un photographe qui utilise un Leica m4-p (mon ancien appareil photo !) Et veut traiter 4 vieux rouleaux Kodachrome (mon film couleur préféré !) avant qu'ils ne ferment le dernier laboratoire pour toujours. Comme je disais: cliché.

Peu importe le pastiche fatigué que l’analogue qui est supérieur au numérique, l'appelant poussière électronique comme si vous ne pouvez pas imprimer à partir d'un fichier numérique. Comme si les impressions ne peuvent pas brûler, disparaître ou être endommagées. Comme si vous ne pouvez pas faire en sorte que les fichiers numériques ressemblent à du film.

(La romantisation du film m'énerve. C'était (c'est) une entreprise sale, avec beaucoup de produits chimiques. Il n’y a rien de romantique dans le fait de toucher et d'inhaler ces produits chimiques que beaucoup ont jetés dans l'évier dans le bon vieux temps! C’est romantique tout ça? Mais n'entrons pas là-dedans.)

Ce qui m'a frappé, c'est la définition du photographe par le vieil homme : "Nous sommes tellement effrayés par le temps, la façon dont il passe, la façon que les choses disparaissent. C'est pourquoi nous sommes photographes. Nous sommes des conservateurs par nature. Nous prenons des photos pour arrêter le temps, pour préserver des moments à l'éternité. La nature humaine rendue tangible. Une aussi bonne définition de l'art que n'importe quelle autre, je suppose. »

Je comprends cela. Je crois que la photographie est l'enregistrement de l'histoire, 1/60 seconde à la fois. Rien que ce mois-ci, j'ai pris et conservé environ 560 photos, chacune représentant 1/60 seconde en moyenne, soit environ 9 secondes de ma vie dans cette ville. Cela semble futile. Mais c'est un moment dans le temps gelé à jamais. Histoire visuelle, significative ou dénuée de sens, mais mémorisée.

En tant qu'ancienne étudiante en histoire, c’est ça la photographie pour moi. Dans 20 ans, 40 ans quelqu’un trouvera mes photos et aura une petite idée de notre vie en 2024.